Ma passion pour la danse a commencé toute petite…
A 5 ans, je débutais l’initiation à la danse et à 6 ans j’attaquais les cours de danse classique au conservatoire de ma ville. Progressivement, une passion naissait. Je dansais très souvent à la maison, mettant un disque de musique classique, demandant à mes parents, ma mère le plus souvent, de s’asseoir, et me lançant dans des chorégraphies improvisées en cadence.
Petit à petit néanmoins, j’ai compris que je ne deviendrais jamais un Petit Rat de l’Opéra. Trop petite, pas assez filiforme, bref, pas le profil danseuse de ballet !
Mais peu importe, la danse me plaisait toujours autant.
Pour autant, en grandissant, arrivée au collège, j’ai commencé à me lasser de la danse classique que je trouvais trop conventionnelle, trop stricte et pas assez punchy. Après 6 ans de danse classique et de solides bases techniques, je me suis donc lancée dans le modern jazz avec une prof passionnée et toujours à la recherche de nouveaux courants, de nouveaux styles. J’étais dans un bon petit groupe composés de nombreux danseurs et danseuses issus également de la danse classique. Nous nous inspirions d’autres styles de danse dans nos chorégraphies : hip hop, danse orientale, danse classique, flamenco, toujours plus d’influences pour créer notre propre univers.
Plus motivés que jamais, nous nous sommes lancés toujours plus en avant dans la professionnalisation de nos chorégraphies. Festival, animation de manifestations sportives, concours chorégraphiques, représentation de la France à l’étranger… progressivement nous avons constitué une troupe semi professionnelle dans laquelle j’ai évolué de mes 15 à mes 20 ans. Malgré les nombreuses heures de danse nécessaires pour cette activité, je souhaitais en apprendre toujours plus en danse et à compter de mes 14 ans, je débutais divers cours de danse de divers styles en parallèle : hip hop, break dance, danse orientale, street jazz, tout cela me passionnait mais je me révélais vraiment en street jazz et hip hop.
Au lycée, je faisais 12 à 20h de danse par semaine (et le pire c’est que j’avais d’autres activités à côté …) et je m’épanouissais à chacun de mes cours !
Néanmoins, arrivée après le Bac, j’ai du réduire à 4 à 6h de danse par semaine, faute de pouvoir combiner mon emploi du temps à rallonge en fac de droit sur Paris avec les horaires de mes cours de danse en banlieue. Je me suis alors concentrée sur le street jazz et le hip hop pendant plusieurs années.
Et puis à 25 ans, j’ai déménagé pour mes études à Bordeaux et là, j’ai découvert un style de danse qui me correspondait encore plus que le hip hop : le raggajam (courant porté par Laure Courtellemont) ou plus communément connu sous le nom de dancehall.
Energie positive, rythmes entrainants, pas de prise de tête sur la manière de faire tel ou tel steps. Tout est dans le ressenti, le flow, le feeling. Mais le dancehall, le vrai, c’est plus que ça : c’est aussi une manière de penser, une culture, un mode de vie que l’on découvre à travers chacun des pas que l’on apprend.
En effet, chaque pas en dancehall (le vrai, celui issu directement de la Jamaïque et non le dancehall commercial que l’on voit fleurir dans beaucoup de salles de danse) à une origine, correspond à une action du quotidien, une métaphore d’une pensée ou d’un acte. C’est la mise en scène chorégraphiée d’une histoire, d’un acte de la vie courante.
En découvrant le dancehall, j’ai eu la chance de découvrir un nouvel univers dansant qui m’a réellement plu. Pour autant, j’ai continué le hip hop et le street jazz dont j’aime particulièrement les énergies. Après Bordeaux, ce fut Toulon où je continuais le dancehall bien que dans un cours beaucoup moins puriste et je faisais un peu de salsa portoricaine pour découvrir ces nouveaux rythmes. Assurément, je ne suis pas encore faite pour les danses de couple, mais pour 1 an, ça changeait un peu.
Puis ce fut Amiens et 2 ans à vadrouiller dans toute la Picardie. Impossible alors de se poser quelque part pour prendre des cours de danse et clairement, en Picardie, le dancehall n’était pas franchement tendance !! J’ai donc dû arrêter la danse, me limitant uniquement à des stages intensifs de 6 à 8h de danse dans la journée le temps d’un week end ou d’une semaine à droite à gauche, Paris le plus souvent.
Depuis mon arrivée en guadeloupe en août 2016, je me suis posée beaucoup de questions. La danse en club, c’est tout ce qui va avec : des chorégraphies identiques sur plusieurs semaines, des vacances scolaires à gogo, et, l’éternel spectacle de fin d’année avec des mois de préparation… et je dois bien avouer qu’à 31 ans, après tant d’années de danse, de représentations et de répétitions en tout genre, je n’ai plus franchement envie de me lancer là dedans. Ce que j’aime, c’est la création impliquée par les différentes chorégraphies, le challenge de réussir à maîtriser le plus possible une toute petite chorégraphie avant la fin du cours, ressentir à chaque nouveau cours de nouvelles sensations.
Au bout d’un an passé sans danser, le corps qui palpite à chaque fois que je m’imagine en train de danser, de créer sur un son ou un autre, la fièvre de la danse m’a repris et j’ai voulu m’inscrire à la danse mais pour diverses raisons (horaires, tarifs, spectacle de fin d’année, …) j’ai finalement décidé de ne pas me réinscrire quelque part. La décision était étrangement douloureuse à prendre mais finalement, ce fut ainsi.
A la place, je me suis dit que je me ferai le petit plaisir de m’organiser des escapades de tant en tant à New York ou à Paris pour des stages de danse. Je décolle donc pour NYC le 11 décembre pour 1 semaine dans la Big Apple pour aller me concocter moi même mon stage de danse au Broadway Dance Center. Si vous saviez comme j’ai hâte …
Et vous, avez vous une passion, comme la mienne pour la danse, qui vous suit depuis tant d’années ?
Et pour les éventuelles danseuses qui me liraient, quel(s) style(s) pratiquez vous ?